- ÉPISTAXIS
- ÉPISTAXISÉPISTAXISHémorragie prenant son origine au niveau de la muqueuse nasale: c’est le banal saignement de nez. Rarement dangereuse par son abondance, l’épistaxis peut être traumatique ou spontanée. L’épistaxis spontanée résulte souvent d’une fragilité capillaire localisée; quoique parfaitement bénigne, elle peut cependant être à la fois symptôme et complication d’affections plus sérieuses. Celles-ci peuvent être locales, tel le polype de la muqueuse nasale, ou générales, comme le sont l’hypertension artérielle et toutes les maladies hémorragiques. Bien entendu, l’épistaxis peut apparaître au cours d’un traitement anticoagulant. La compression de la cloison nasale dans sa partie antéro-inférieure suffit à arrêter l’hémorragie dans les cas bénins. Mais une épistaxis grave ne peut être jugulée que par l’association d’un tamponnement hémostatique avec une médication appropriée.⇒ÉPISTAXIS, subst. fém.MÉD. Hémorragie nasale. Synon. usuel saignement de nez. On a recours au tamponnement (...) pour suspendre une épistaxis (NÉLATON, Élémens pathol. chir., 1844, p. 47). Le coryza (...) accompagné fréquemment d'épistaxis abondantes (TROUSSEAU, Hôtel-Dieu, 1895, p. 194).Prononc. :[epistaksis]. Étymol. et Hist. 1795 (De l'Epistaxis, ou de l'hemorrhagie du nez [titre] ds Bosquillon, trad. G. CULLEN, Elemens de méd. pratique, IV, ch. 2, 32). Empr. au gr.
« saignement de nez » peut-être par l'intermédiaire de l'angl. epistaxis attesté dep. 1793 ds NED et prob. ds W. Cullen dep. 1766-83. Bbg. QUEM. DDL t. 10.
épistaxis [epistaksis] n. f.ÉTYM. 1795, in Cullen, Éléments de médecine pratique; grec epi « sur », et staxis « écoulement », de stazein « couler goutte à goutte ».❖♦ Didact. (méd.). Saignement de nez. ⇒ Hémorragie.
Encyclopédie Universelle. 2012.